Visite au Mont Valérien

Le 30 novembre 2021 sur invitation de l’UNC  départementale, nous avons eu la possibilité d’effectuer une visite au Mont Valérien.

C’est ainsi que quatre membres du bureau dont deux porte-drapeaux se sont rendus sur ces lieux.

Nous avons été ravis du professionnalisme et de la parfaite connaissance du site, de notre guide, qui nous a accompagné, tout au long du parcours.

En 1841 le Mont Valérien est intégré dans le réseau des fortifications qui ceinture Paris. Il y est construit une imposante citadelle terminée en peu d’années.

Cette citadelle a été construite à l’emplacement d’anciens bâtiments religieux à l’exception d’une chapelle et du cimetière qui ont été conservés.

De nos jours, cette forteresse accueille le 8e régiment de transmission.

Sur un flan de cette colline, on peut trouver le cimetière américain créé en 1917 sur 3 hectares, cédés par la France aux États-Unis. il y repose 1541 corps de soldats morts pendant la première guerre et 24 soldats de la Seconde Guerre mondiale.

Durant la seconde Guerre mondiale,  l’armée allemande occupera cette forteresse.La Wehrmacht l’occupera dès juin 1940 et la transformera quelques mois plus tard en un lieu d’exécution.

Plus de 1000 hommes résistants ou otages y seront alors fusillés. Tous ont été jugés par un tribunal militaire allemand et tous provenaient des prisons de la Région Parisienne comme Fresne, La Santé, Le Cherche-Midi.

Les restes de poteaux d'exécution

C’est grâce à l’Abbé Franz Stock, Aumônier militaire allemand dans les prisons de la Région Parisienne, et au Mont Valérien, que de nombreux courriers de condamnés, ont pu être transmis aux familles, et ses notes ont permis de connaître ces horreurs.

Il n’a pas été retrouvé d’archives allemandes.

La clairière des fusillés
Exécution de partisans

Dès 1944, grâce à la volonté politique du général de Gaulle et au travail inlassable des associations des familles des fusillés, il est devenu un lieu de mémoire.

Après la réalisation d’un mémorial provisoire en 1945 dans l’une des casemates de la forteresse, le général de Gaulle fait ériger un mémorial définitif en 1960. Il est construit en l’honneur de tous ceux qui se sont battus pour la libération du pays. A l’intérieur repose les dépouilles de 16 combattants, à l’extérieur, la flamme de la résistance.

 

 


Le 18 juin 1960, le général de Gaulle inaugure le Mémorial de la France Combattante.La veille, les cercueils des seize combattants ont été transférés dans la crypte. Les cénotaphes, présentés en arc de cercle et recouverts du drapeau tricolore, entourent l’urne contenant les cendres de déportés inconnus. Un emplacement de caveau, le n°9, reste vide : il est réservé au dernier Compagnon de la Libération.

Le monument est érigé près de la clairière des fusillés, contre le mur d’enceinte sud-est du fort, sur une esplanade de 10 000 m2, dont la forme symbolise le V du mot Victoire. Le Mémorial est formé d’un mur de grès rose de 150 mètres de long portant seize hauts-reliefs en bronze, œuvres de seize sculpteurs différents, qui rappellent l’héroïsme des combattants et les formes multiples du combat. Au centre, se dresse une croix de Lorraine de 12 m de haut devant laquelle brûle une flamme permanente, « la flamme de la résistance ».

Depuis le 18 juin 1960, l’esplanade de la France combattante est le lieu de nombreuses cérémonies, et notamment de celle qui commémore l’appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, organisée sous l’égide de la Chancellerie de l’Ordre de la Libération. Elle regroupe les plus hautes autorités de l’État, les Compagnons de la Libération, leurs familles et celles des Compagnons décédés, ainsi que les représentants des villes et unités militaires titulaires de l’Ordre. Depuis 2006, la cérémonie officielle du 18 juin fait partie des journées nationales annuelles de commémoration.

La crypte du Mémorial

Les quinze dépouilles symbolisent la France au combat de 1939 à 1945 et les divers aspects de la lutte engagée : les soldats de la campagne de 1939-1940, ceux des Forces françaises libres, les résistants de l’intérieur, et les combattants de l’armée de Libération. Une résistante déportée est également choisie pour évoquer le martyr de la déportation.

Un 16ème corps, celui d’un soldat fusillé par les Japonais en 1945 en Indochine, est transféré au Mont-Valérien le 9 mars 1952.

Hubert Germain, né le 6 août 1920 à Paris.
Résistant, 1ère Division légère française libre, 13e Demi-Brigade de Légion étrangère.
Décédé le 12 octobre 2021 à Paris.
Compagnon de la Libération.


Il s’agit du dernier Compagnon de la Libération a occupé le dernier caveau réservé.

En 1997, Robert Badinter, lance le projet d’édifier un monument pour les fusillés du Mont-Valérien. Celui-ci permettrait d’établir une véritable liste de noms. Une commission réunissant des collectivités, des associations et des historiens a alors été créée. 

Après 5 années de recherche, cette commission a abouti à une liste de 1010 noms. Rectifiée il y a quelques années, elle porte aujourd’hui le noms de 1008 hommes.

La concrétisation de ce projet s’est effectuée avec la création d’un monument. L’artiste Pascal Convert, sélectionné lors d’un concours, a choisi de réaliser un moule de cloche. Ce monument a été inauguré le 20 septembre 2003 par le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. Dessus, les 1008 noms des fusillés sont gravés par ordre chronologique de date d’exécution.

Ainsi, la mémoire de chaque fusillé n’est pas oubliée… 

Dépôt d'une rose par les président de section, à l'emplacement des poteaux d'exécution
Dépôt de la gerbe du bureau départemental

Notre visite s’est terminée en fin d’après-midi, par la descente des couleurs au Cimetière Américain.

Le drapeau Américain est ainsi composé :

Les 50 étoiles du drapeau représentent les 50 Etats de l’Union tandis que les 13 bandes horizontales représentent les 13 Etats fondateurs.

N’hésitez pas à aller visite ce site historique.

Les photos sont de notre ami Jean-Louis LAZE.

Les informations fournies, sont issues du site http://www.mont-valerien.fr/ , ainsi que du site Wikipédia.